nicolasgoulette@yahoo.com

samedi 28 mars 2015

Antony Gormley

Le sculpteur anglais Antony Gormley expose à la galerie Ropac à Pantin jusqu'au 18 juillet 2015. Né en 1950, Gormley réalise des sculptures qui surplombent le spectateur. Ce sont des cubes de métal soudés entre eux. Ils forment comme des caissons impossibles à ouvrir. Conformément à la tradition de l'art spirituel, les oeuvres de Gormley sont inaccessibles et mystérieuses. La taille des salles d'exposition de la galerie Ropac, le prix des oeuvres, et l'affiche interdisant aux spectateurs de toucher les statues renforcent cette impression d'être dans un musée hors du monde.

Hors de portée

EXPANSION FIELD AND BIG SPIN, 2014
Installation view SECOND BODY Galerie Thaddaeus Ropac, Pantin, France
Photograph by Charles Duprat



Antony Gormley
« Second body »
Jusqu'au 18 juillet 2015
Galerie Thaddaeus Ropac
69, avenue du Général Leclerc 93500 Pantin

jeudi 1 janvier 2015

Raul Cortes Castaneda

Entrer dans l’atelier de Raul Cortes Castaneda, c’est assister à une danse. Le sculpteur nous a reçu en décembre 2014 dans son atelier parisien. Né en Colombie et travaillant en France depuis 1989, Raul Cortes Castaneda sculpte des danseurs, des livres, des animaux dans un voyage foisonnant.

Le danseur

« La chatte sur un toit brûlant »
Bronze

« La chatte sur un toit brûlant » est un diptyque. Ces deux sculptures bougent, dansent. On croit les voir trembler. La feuille de bronze qui enveloppe les corps apporte légèreté et délicatesse.

Dans l’atelier de Raul Cortes Castaneda, on voit une foule de sculptures. On assiste à une chorégraphie de marbres et de bronzes. A la fin, l’artiste sort même des pièces de bois qu’il suspend au plafond.

Raul Cortes Castaneda
La Vache Bleue
25, Quai de L'Oise 75019 Paris

mercredi 10 décembre 2014

Ken et Julia Yonetani

Dans un monde hors du temps, les oeuvres d'art seront fossilisées. Les peintures perdront leurs couleurs. L'abbaye de Maubuisson dans le Val d'Oise expose jusqu'au 30 août 2015 le travail de Ken et Julia Yonetani. Ces sculpteurs réalisent des reproductions en sel d'objets. Ils les mettent en scène dans une vision pessimiste et figée de l'avenir.

Art desséché

« The Last Supper (La Cène) »
Sel
900 x 72 x 125 cm
2014

« The last supper », composée de moulages en sel d’aliments, évoque la peinture de la Cène par Léonard de Vinci. Ken et Julia Yonetani, en montrant la dessiccation d’une œuvre, parlent de la dégradation et de l’assèchement de notre environnement.

« The five senses » montre cinq cadres en sel accrochés aux murs. Ces cadres ne contiennent aucune toile. On voit le mur à travers. Ken et Julia Yonetani se réapproprient la façon d’encadrer les œuvres du passé. Ils reprennent les caractéristiques des arts classiques.

Avec cette exposition, les œuvres d’art sont fouillées, disséquées. Notre façon de les regarder est analysée comme des fouilles archéologiques. Le cadre de l’abbaye de Maubuisson aide à cette démarche car ses murs eux-mêmes interrogent l’histoire des lieux d’art.

Ken et Julia Yonetani
« Un autre rêve »
Jusqu'au 30 août 2015

Abbaye de Maubuisson
avenue Richard de Tour
95310 Saint-Ouen l'Aumône

jeudi 13 novembre 2014

Mokrane Segueni

Les tableaux de Mokrane Segueni nous regardent. Mokrane Segueni peint des acteurs ou des malfaiteurs pris en photo par la police. Ses personnages nous regardent et nous disent : « C'est comme cela. On ne peut pas y échapper ». Mokrane Segueni nous a reçu dans son atelier de Pantin en Seine-Saint-Denis en octobre 2014.

Regarde-moi

« Giancarlo Esposito »
Huile sur toile
81 x 65 cm


Nicolas Goulette : Dans tes tableaux, les personnages regardent fièrement le spectateur. Tu as voulu faire des regards forts et fiers ? Qu'est ce qui t'as plu dans ces regards qui fixent le spectateur ?

Mokrane Segueni : Ce sont des vrais regards. On voit tout dans le regard. Le regard ne ment pas. Quand tu regardes vraiment quelqu'un, des fois, cela gêne les gens. Donc c'est difficile de regarder. Et c'est pourtant un acte simple. Simplement voir la vérité. Tu regardes les gens. Souvent les gens ont du mal à regarder.


Nicolas Goulette : Dans le portrait de Giancarlo Esposito, chaque muscle est en tension.

Mokrane Segueni : J'aimerais arriver à une maîtrise, jusqu’à l'hyper réalisme. Je suis époustouflé par certains peintres. Tu sais que c'est de la peinture. Ce n'est pas une photo. Et pourtant, ce n'est pas du copier-coller. C'est autre chose. Ca, cela me plait bien.


Nicolas Goulette : Tes portraits montrent des hommes qu'on a pris en photo, ou qu'on a filmés, et que tu reproduis encore en peinture. Tu as envie de refaire vivre une photo qui fait déjà vivre quelqu'un ?

Mokrane Segueni : J'ai envie de la refaire vivre parce que c'est mon interprétation. Je pense que la peinture apporte autre chose. En repeignant un sujet, je pense que j'amène de l'âme. Je pense que je m’insinue dans la peinture. Je me distille dans le portrait. Le travail, il est dans le fait de donner une partie d'âme à la personne. Des fois ça fonctionne, des fois ça ne fonctionne pas.

mercredi 1 octobre 2014

Laure Prouvost

Laure Prouvost expose à la galerie Obadia à Paris jusqu'au 31/10/2014. Le spectateur est invité à construire sa propre histoire à partir de la trame proposée par Laure Prouvost sur les rêves de sa grand-mère.

Fan de séries

Laure Prouvost
Installation view, Galerie Nathalie Obadia, Cloître Saint-Merri, Paris
2014

Avec sa « Maquette for Grand Dad's visitor center », Laure Prouvost a construit un musée en miniature avec des armatures metalliques. Les écriteaux indiquent l'emplacement des portes et des fenêtres. Le spectateur construit mentalement l'immeuble, l'imagine et joue avec.

A deux niveaux au moins, l'artiste met en scène les imaginaires. Toute l'exposition est axée sur les rêves d'une grand-mère mise en scène. Le texte de présentation fourni par la galerie Obadia présente le personnage de la grand-mère qui rêve au retour de son mari.

En nous parlant des attentes de sa grand-mère, Laure Prouvost écrit un scénario. Cette exposition est le décor de fond d'une série dans laquelle le spectateur imagine une histoire. Ce travail, plus littéraire qu'esthétique, construit un horizon d'attente pour le spectateur.


Laure Prouvost
« This is the visit »
Jusqu'au 31 octobre 2014

Galerie Nathalie Obadia
18 rue du Bourg-Tibourg
75004 Paris

samedi 6 septembre 2014

YZ

YZ est une artiste de rue qui, après avoir peint sur les immeubles, représente maintenant les façades dans ses tableaux. Elle expose à la galerie Magda Danysz à Paris jusqu'au 26 septembre 2014. Dans les bâtiments peints par YZ, il n'y a pas de présence humaine. Les portes sont fermées et personne ne peut entrer.

Street art conceptuel

« LITC SHOREDITCH 4, 2014 »
Encre et papier sur bois
120 x 155 cm

Avec « LITC MAYFAIR 11, 2014 » (encre et papier sur bois), les fenêtres sont dessinées en série comme un travail à la chaîne. Il n'y a pas de place à la fantaisie ou à l'improvisation.

Les tableaux de YZ montrent des immeubles gris et mornes que l'on verrait dans un rêve. Seules les fenêtres peuvent prêter à évasion. On y devine le reflet d'un univers qui se situerait derrière nous. Le reflet du monde réel, celui du spectateur. Nous imaginons la ville, les maisons, les toits, les arbres.


YZ
« A London adventure »
Jusqu'au 26 septembre 2014

Galerie Magda Danysz
78, rue Amelot Paris 11

mardi 26 août 2014

Larry

Larry travaille aux « Frigos » dans le 13eme arrondissement de Paris. Il peint sur des panneaux de bois des phallus et des carpes à taille humaine. Pour lui les deux sont liés. Ils sont les deux faces du panneau que l’on retourne selon sa volonté.

Avec ses « envergures », Larry peint bras tendu des formes circulaires qui délimitent l'espace jusqu'où le peintre a accès pour peindre.

Site web : http://dominiquelarrivaz.com


« 6 minutes avec un artiste (Larry) »
vidéo 6'34''
2014
réalisée par Aglaya Muravlov en collaboration avec Nicolas Goulette